dimanche 2 mars 2008

FR - L'histoire de Lathgaraith

A l'origine, cette histoire a été écrite pour faire visiter quelques musées sur SL. Pour ce blog, quelques photos d'autres endroits ont été ajoutés. Les coordonnées des lieux se trouvent à la fin de l'histoire.

Novembre 1937

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Résultat de la pluie ou du hasard je me promenais dans ce musée et, tout en admirant les toiles,réfléchissais à ce que nous appelons la réalité.











Avant de connaître Malaïka, l'idée même de plusieurs mondes cachés les uns des autres du fait de leur fréquence vibratoire m'aurait bien fait rire. Maintenant, en regardant ces paysages, je pensais à son monde qui reposait sous l'eau alors que le nôtre était toujours à sec.








Il m'apparut soudain que tout en réfléchissant aux solutions possibles nous avions peut-être oublié la nature même du problème. A cet instant je vis "Enchanted Isle" de Marion Wachtel et me souvins de l'antenne sous l'océan.



*De gauche à droite: Eucalyptus Trees de Edgar Payne, Pasadena de Benjamin Brown, Enchanted Isle de Marion Wachtel




Mais peut-être devrais-je commencer par le début.

Tout a commencé ici, en novembre 1936.

Je m'apprêtais à donner le fruit d'une longue épargne pour acheter ma première voiture, une rutilante SS100 Jaguar toute fraîche sortie d'usine.









Attendant que le vendeur réunisse les papiers nécessaires, je caressais révérencieusement le cuir des sièges tout en me rappelant le petit garçon de 6 ans qui, en voyant sa première voiture, avait commencé à mettre les quelques sous qu'il pouvait gagner de côté en attendant de pouvoir s'en offrir une.... Un jour.

Vingt ans plus tard, ce jour était enfin arrivé

Une voix féminine cherchant Lowe, me ramena à la réalité. Découvrant celle qui avait parlé, je pensais que désormais ma quête serait celle de l'amour.








Elle demanda où se trouvaient les peintures. Surpris, je répondis que pour autant que je sache cet endroit était un garage et non une galerie.

Soudain soupçonneuse, elle demanda qui j'étais et ce qu'elle faisait ici. Le vendeur interrompit ce bizarre échange en apparaissant avec les papiers à signer. Quelques minutes plus tard, j'entrais fièrement en possession des clés et essayant de maîtriser l'émotion qui me submergeait, m'assis au volant.
Elle s'installa près de moi et me demanda de la conduire chez
Lowe
. Il ne me vint pas à l'idée de la contredire. J'étais si heureux que je l'aurais conduite n'importe où, au bout du monde si possible. Excité mais aussi tremblant d'appréhension, je sorti prudemment du garage pour affronter la circulation.








Indifférente à ma conduite quelque peu hésitante (l'encre de mon permis était à peine sèche), elle parla d'un monde - le sien - qui avait été avalé par la mer et dont les survivants attendaient qu'elle le sorte de l'eau. Elle pensait qu'en plaçant un émetteur sur la lune cela pourrait permettre, en association avec leur antenne, de réguler les marées dans son coin du globe.

Pour cela elle avait besoin de Lowe et Lowe vendait des peintures en provenance de son monde. Malgré que je niais connaître Lowe, elle insista arguant que si le traceur l'avait conduit à moi, je devais la conduire à Lowe.



*De gauche à droite: Geisha Love de Suzanne Logan, Renaissance Woman de Callipygian Chris , Which Fur to Wear de Callipygian Chris




Je décidais d'aller chez mon oncle. Il avait une galerie d'art nommée Socrates dans laquelle il présentait d'"Illustres Inconnus" comme il se plaisait à dire. Mon oncle aimerait sûrement son histoire et peut-être connaîtrait-il un Lowe qui vendait des peintures.

De plus, je voulais lui montrer ma Jaguar. A peine avais-je garé la voiture qu'elle se précipita dans la galerie. Visiblement ébranlée, elle passait en revue les peintures, touchant l'une, caressant l'autre.... Bien qu'elle ait eu l'air un tout petit peu plus folle que précédemment, j'étais entrain de tomber amoureux.




"Queen and Mastiff" de Nightwind Redgrave






Elle s'immobilisa devant un tableau en poussant un petit cri de désespoir. M'approchant, je trouvais que la reine avait un air étrangement familier. Au bord des larmes elle me présenta Milo. Lui offrant un mouchoir, je demandais si c'était une bonne amie à elle. Elle répondit qu'il avait été le meilleur chien du monde. Sidéré je les regardais de plus près, elle et le tableau.

Mon oncle apparût. La joie de me revoir fut rapidement remplacé par la surprise. A mon grand effarement, il se mit à genoux et tout en l'appelant "Votre Majesté" s'alarma de ce qu'elle faisait ici. Elle lui répondit de laisser tomber le protocole. Il n'y avait plus de temps pour cela.

Je vous ferai grâce de toutes les explications qui s'ensuivirent en disant simplement que son île royale utilisait ce qu'elle appelait des traceurs pour communiquer avec les gens de notre monde et que mon oncle, qu'elle connaissait sous le nom de Lowe, en possédait un.








Cela expliquait qu'elle soit venue vers moi. Je portais une bague que mon oncle, après beaucoup d'insistance de ma part je dois dire, avait consenti à me donner sous la promesse solennelle que je ne la cèderai à personne d'autre. Là j'apprenais que cette bague n'était rien d'autre qu'un traceur de très ancienne génération.

Le raz de marée ayant endommagé son pisteur, elle avait essayé plusieurs vieux modèles jusqu'à ce que le succès l'amène vers moi et, indirectement, vers mon oncle.

"La lune est bien loin, mais pourquoi pas..." Dit gravement mon oncle après qu'elle ait exposé la solution qu'elle envisageait. Et sans plus attendre, il nous conduit à son atelier pour que nous puissions l'aider à construire le "transmetteur".

Je trouvais mon oncle assez peu gentil d'encourager cette femme dans sa folie. Paradoxalement un certain sentiment de jalousie m'envahissait alors que toute l'attention de mon nouvel amour se reportait sur lui.








Le transmetteur construit, mon oncle demanda que je nous conduise au musée Jules Verne. Thomason, un vieil ami à lui en était le propriétaire. Il nous laisserait utiliser les engins.

Il ne faisait aucun doute pour moi que Thomason nous rirait au nez, mais j'optempérais. Curieusement, elle semblait bien connaître Thomason. Cela pouvait-il être possible ?

J'étais si déçu que mon oncle remarque à peine ma Jaguar que j'espérais ardemment que Thomason appellerait l'asile le plus proche et les y ferait enfermer pour quelques temps.

Thomason ne contredit rien du tout et au contraire, offrit de nous conduire sur la lune. Je commençais à me demander si ce n'était pas moi que la folie guettait.








Ils parlèrent de prendre le ballon pour atteindre le Prometheus qui stationnait haut dans le ciel. Ensuite le Prometheus nous emmènerait sur la lune et mon oncle pourrait planter le transmetteur.... Et à mon grand étonnement, c'est exactement ce que nous fîmes.








Aussi merveilleux et extraordinaire qu'un voyage sur la lune puisse paraître, cela n'en resta pas moins une occupation ennuyeuse une fois la nouveauté passée. Ce voyage cependant me permis d'en apprendre davantage sur mon oncle ainsi que sur cette femme qui n'était rien de moins que Maïlika, Reine de Lathgaraïth, le monde qui s'était noyé.

Durant les dix années où nous pensions mon oncle à l'étranger, il s'était bâti une vie à Lathgaraïth devenant même Ministre des Infrastructures.

Cette vie prit fin à la mort de sa femme alors qu'elle donnait naissance à un enfant mort-né. Cette tragédie, dans un monde qu'il considérait comme le Paradis, fût pour lui le signal du retour parmi nous. Maïlika l'avait laissé partir.


Comprenant notre monde et notre plus grande nécessité de gagner notre vie, elle avait ordonné aux artistes du royaume d'approvisionner régulièrement mon oncle en toiles afin qu'il puisse les vendre.




"Valbeliz de Mo Ames






En retour, il revenait à Lathgaraïth comme conseiller dans la construction et la maintenance des infrastructures. De temps en temps, mon oncle emmenait Thomason pour l'aider, car Thomason était un ingénieur inventif et de grand talent.








Je ne cacherai pas qu'il me fallut un certain temps pour digérer tout ceci et qu'au début j'en voulais à mon oncle de m'avoir tenu à l'écart de ce secret. Cependant, me rappelant ma réaction première lorsque Maïlika me raconta son histoire, je ne pouvais le blâmer.

De retour au musée et plein d'espoir, nous prîmes "naturellement" le Nautilus pour vérifier l'état du royaume. Malheureusement, Lathgaraïth était toujours sous les eaux. La mine terreuse, mon oncle contemplait ce qui restait du monde qu'il aimait tant. Thomason n'était guère plus joyeux.












Quant à moi, j'étais époustouflé. Soudain, les toiles de la galerie prenaient tout leur sens. Chaque chose, même si elle n'était qu'un vestige d'un monde désormais mort, chaque chose était extraordinaire
.

Une fois habillé de ma combinaison je les suivais jusqu'à l'antenne principale. Avant l'engloutissement, elle avait du se tenir toute seule dans les airs. Comment ils avaient réussi à défier la gravité dépassait mon entendement. Mon oncle et son ami ouvrirent la boule verte qui se situait au centre mais après vérification, tout était normal.








Nous nous rendîmes ensuite dans un bâtiment qui contenait d'autres machines tout aussi déroutantes. Je devais apprendre plus tard qu'elles avaient toutes été créées en équipe avec les plus grands artistes de Lathgaraïth afin de fournir le monde en énergie. Aussi incroyable que cela puisse sembler, elle marchaient encore sous l'eau.

Pendant qu'ils vérifiaient ces machines, je me promenais et découvris une boîte à musique. Je ne saurais expliquer pourquoi les larmes me montèrent aux yeux en voyant cette petite ballerine tourner sur cet air cristallin. Sans doute était-je émus de voir une si fragile trace d'humanité au milieu de ce déballage de technologie hyper sophistiquée. Des traces me rappelant que c'était un monde ou l'amour y avait aussi eu sa place.
















Aucune des machines ne présentant d'anomalie, il était évident que le transmetteur n'avait pas été la bonne réponse.
Il ne nous restait plus qu'à rentrer tristement au Nautilus et dans notre monde, dans l'espoir d'y trouver une autre solution.
Et voici que j'étais au musée un an plus tard espérant ardemment avoir trouvé la solution. Mon esprit étant peut porté à la technique, a peinture de Marion Wachtel ainsi que la sculpture devant laquelle je me tenais serviraient à expliquer ma théorie.



"Time Machine de Brian Oh






La peinture m'avait rappelé que si l'île existait pour nous hors de l'eau, elle était sous l'eau à Lathgaraïth. Deux mondes vibrant sous deux fréquences différentes sur la même planète. Et si nous nous étions trompés de fréquence lorsque nous étions sur la lune? Ne devrions pas installer une boule dans notre monde afin qu'elle agisse comme intermédiaire entre la lune et la boule verte sur Lathgaraïth ?

Plus précieux que leur enthousiasme était le regard d'admiration que je reçu de Maïlika. Etait-ce mon imaginations ou y avait-il aussi de l'amour...








Février 1938

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Ma théorie était bonne. Maïlika m'a demandé si je voulais la rejoindre à Lathgaraïth. Mon oncle et Thomason s'y sont déjà installés. Bien que Maïlika et moi nous soyons déclaré nos sentiments, j'hésite encore. Les rumeurs politiques récentes me font penser que je devrais rester. Non pas que j'espère ma contribution aussi éclatante que pour Lathgaraïth, mais qui sais... Ma maigre participation pourra peut-être aider à faire de mon monde, un monde meilleur.

Et c'est ainsi que se termine mon histoire.

L'histoire de Lathgaraith © - 2007

Photos prises sur les sims suivants:
*Musee d'Arte Classique - Schwanson Schlegel (64, 150, 24)

*New El Haiga car and motorcycle , Brave New Beach (100, 9, 25)

*eLumenata University - Unleash y, Socrates (142, 139, 41)

*The Jules Verne Museum - Jokeys Ridge (134, 233, 23)

*eLumenata Educational Research C, Xe (145, 178, 6)

*Gallerie d'Arte Nouveau , Schwanson Schlegel (62, 67, 22)

*Bonny Cove (197, 157, 6)

*Knightsbridge (169, 160, 21)


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